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Tout en restant flou, Eric Ciotti, président contesté du parti Les Républicains (LR) après son alliance avec le Rassemblement national (RN), a annoncé, samedi 31 août, lors de sa rentrée politique vouloir transformer Les Républicains en Union des droites pour la République (UDR).
Après avoir dynamité sa famille politique, en juin, en brisant le cordon sanitaire que les héritiers du gaullisme ont toujours maintenu avec l’extrême droite, le député est arrivé au son de I Will Survive devant quelque 3 000 partisans, selon les organisateurs, réunis à Levens, dans son fief des Alpes-Maritimes.
Estimant que « la marque Les Républicains est aujourd’hui dépassée, discréditée par ses défaites, ses contradictions, son manque de courage », il a proposé « de refonder [sa] famille politique », expliquant que « l’Union des droites pour la République sera ce grand parti de droite ». « Les Républicains se transforment. L’esprit des Républicains, en tout cas celui qu’[il] a porté, n’est pas mort. Il se transforme, il se reconstruit, il se réinvente. C’est une forme de renaissance aujourd’hui », a-t-il insisté ensuite dans un point presse.
« Je ne démissionne pas des Républicains, nous créons une nouvelle formation politique », a-t-il ajouté balayant les questions sur sa capacité à décider seul de transformer de cette manière LR alors que ses dirigeants ont déjà tenté en vain à trois reprises de l’exclure et attendent désormais que la justice se prononce à nouveau le 14 octobre.
Dans son discours d’environ une heure, il a souligné qu’avec l’UDR, il s’agissait à ses yeux de la « renaissance de l’UDR », ce « vaste mouvement populaire… voulu par le général de Gaulle face au péril de Mai 68 ». A l’époque, le sigle UDR signifiait Union pour la défense de la République puis s’était transformé en Union des démocrates pour la République.
Déclinant ce qu’il appelle les « dix plaies du “En même temps” » de la « Macronie », il a proposé des « mesures inédites et fortes » : « La démocratie directe avec des référendums réguliers comme en Suisse », « la fin du droit du sol et la préférence nationale pour sortir de l’immigration de masse », l’interdiction du « voile pour les mineures dans l’espace public », la « fin de la loi SRU », qui oblige les communes à disposer d’un quota de logements sociaux, qualifiant son projet de « renaissance française ».
Il a aussi glissé au passage son intention de briguer la mairie de Nice face à son ennemi politique numéro un : le maire Christian Estrosi (Horizons) qu’il a qualifié de « pharaon du béton » qui « dépense sans compter alors que les Niçois paient l’addition ». « Je me prépare chaque minute, chaque seconde à relever le défi du renouveau de Nice », a-t-il lancé.
Le Monde avec AFP
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